La semaine européenne de la vaccination

Publié le 26 avr. 2022
La semaine européenne de la vaccination

La Semaine Européenne de la Vaccination (SEV) a lieu cette semaine du 25 avril au 1er mai 2022. Elle a été créée par l’Organisation Mondiale de la Santé en 2005 et se déroule dans environ 200 pays. Actuellement la vaccination contre la Covid-19 occupe une place centrale, mais il ne faut pas oublier l’importance des autres vaccins. En France, c’est le Ministère de la santé, Santé publique France et les Agences régionales de santé (ARS) qui s’occupent de l’organisation de cet évènement.

L’objectif de cette semaine est de promouvoir l’efficacité de la vaccination à tous les âges tout en rappelant qu’elle est la meilleure protection contre certaines maladies infectieuses. Elle est également l’occasion pour chacun de faire le point sur ses vaccins, en vérifiant ou en faisant vérifier son carnet de santé ou son carnet de vaccination par son médecin, son pharmacien, sa sage-femme... et de les mettre à jour si nécessaire.

 

Quels sont les principes de la vaccination ?

La vaccination est un acte préventif, destiné à protéger des maladies pour lesquels il n'existe pas de traitement efficace. Par un jeu de mémoire, le corps humain s'immunise contre la maladie quelque temps après la vaccination.

Le vaccin introduit dans le corps une forme inactive du microbe. En réaction, le corps produit des défenses, les anticorps.

Lorsque le vrai microbe actif rentre dans le corps, il est reconnu par les défenses qui l’éliminent. La maladie ne se développe pas.

C'est ainsi que la France a pu diminuer de manière considérable l'impact de certaines maladies (10,100, 1000, ... 100 000 fois moins qu'il y a 100 ans). Il y a même certaines maladies éradiquées avec le vaccin, comme par exemple la variole ou la polyomyélite (du moins sur le territoire), contre laquelle on vaccine de manière obligatoire les nourrissons français.

 

Pourquoi avons-nous des vaccins obligatoires en France ?

Avant les vaccins, certaines maladies comme la diphtérie, le tétanos ou la poliomyélite étaient responsable de plusieurs milliers de décès d’enfants par an. L’état a donc décidé de les rendre obligatoires et pris en charge par la sécurité sociale afin que tous les enfants puissent avoir accès et être protégés.

Depuis 2018, les vaccinations contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, l’Haemophilus influenzae b, l’hépatite B, le méningocoque C, le pneumocoque, la rougeole, les oreillons et la rubéole sont obligatoires avant l’âge de 2 ans.

Ces vaccinations obligatoires doivent être absolument poursuivies malgré les perturbations dues à la crise sanitaire de Covid-19.

 

À quoi sert la vaccination?

Le bénéfice de la vaccination est double : elle permet de se protéger soi-même mais aussi de protéger les autres, notamment les personnes les plus fragiles de son entourage (nouveau-nés, femmes enceintes, personnes qui souffrent d’une affection chronique ou temporaire contre-indiquant la vaccination, personnes âgées).

Pour être protégé, les vaccinations doivent être à jour.

La durée de protection d’un vaccin dépend de nombreux paramètres : âge, type de vaccin utilisé, présence ou non d’adjuvant, etc. Certaines vaccinations ne nécessitent qu’une seule dose pour être protégé tout au long de sa vie, alors que pour d’autres maladies les vaccinations impliquent des rappels réguliers y compris à l’adolescence et à l’âge adulte pour maintenir l’efficacité de la protection.

Beaucoup de maladies seraient éliminées si la couverture vaccinale était meilleure ! On estime qu'il faut que 95% des personnes transmettant le virus soient protégées pour y arriver. C'est pour cette raison que des actions autour de la vaccination se multiplient. Mais en parallèle, certains détracteurs cherchent à discréditer cet acte civique.

 

Que signifie « avoir ses vaccins « à jour » ?

« Être à jour » dans ses vaccinations, c’est avoir reçu les vaccins recommandés en fonction de son âge et de ses risques, avec le bon nombre de doses de vaccin nécessaires pour être protégé. Mais si on n’est pas à jour, il n’est pas nécessaire de tout recommencer, il suffit de reprendre la vaccination au stade où elle a été interrompue et de compléter la vaccination. C’est ce qu’on appelle le «rattrapage».

Il est important de penser à faire inscrire les vaccinations dans son carnet de santé ou dans son carnet de vaccination afin de savoir contre quelles maladies infectieuses on est protégé. Cette inscription permet par ailleurs d’assurer un suivi précis des vaccinations nécessitant un rappel.


 

Pourquoi faut-il être vacciné contre certaines maladies au-delà de l’enfance ?

Certaines maladies sont considérées comme des maladies infantiles et bénignes. Or, elles peuvent provoquer des complications physiques ou neurologiques graves, voire le décès. C’est pourquoi il est nécessaire d’être vacciné et de faire les rappels ou mises à jour des vaccins même à l’adolescence et à l’âge adulte.


 

Qui peut vacciner ?

Les vaccinations peuvent être effectuées :

  • par un professionnel de santé : médecin généraliste, sage-femme, pédiatre, gynécologue, gériatre, infirmier …

  • dans les centres de vaccination publics (Coordonnées disponibles auprès des mairies, agences régionales de santé (ARS) ou conseils généraux) ;
  • dans les centres de Protection maternelle et infantile (PMI) pour les enfants de moins de 7 ans ;
  • dans les services de médecine du travail ;
  • dans les centres de vaccination pour les voyageurs
  • à la pharmacie pour la Covid ou la grippe (personnes cibles)

 

Combien coûte la vaccination ?

La plupart des vaccinations (achat du vaccin et injection) mentionnées dans le calendrier des vaccinations sont gratuites (le patient n’avance pas d’argent), quand elles sont effectuées par les centres de vaccination du secteur public.

Si la vaccination est réalisée par un médecin ou par une infirmière (sur prescription médicale), elle est prise en charge par l’Assurance maladie respectivement à 70 % et à 60 %.

Les vaccins protégeant contre les maladies suivantes sont remboursés à 65 % sur prescription médicale : coqueluche, diphtérie, tétanos, rougeole, oreillons, rubéole, poliomyélite (ou polio), tuberculose, varicelle, hépatite B, infections à haemophilus influenzae B, infections à papillomavirus humains (HPV), infections à pneumocoque, infection invasive à méningocoque du sérogroupe C. La partie restante est généralement remboursée par les mutuelles.

Le ROR (rougeole, oreillons, rubéole) est le seul vaccin pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie  jusqu’à l’âge de 17 ans inclus.


 

Quelles sont les nouveautés cette année ?

  • La vaccination contre le méningocoque B est recommandée pour l’ensemble des nourrissons avec une première dose à 3 mois, la seconde dose à 5 mois et une dose de rappel à 12 mois.

  • Celle contre la contre la coqueluche est recommandée pour les femmes enceintes à partir du second trimestre de grossesse afin d’assurer une protection optimale du nouveau-né.

  • La vaccination contre la grippe est recommandée pour les professionnels qui sont exposés aux virus porcins et aviaires.


 

L’objectif de la semaine européenne de la vaccination est de souligner que la vaccination a pour rôle de protéger la santé de tous, tout au long de la vie.

N’hésitez pas à parcourir le site https://vaccination-info-service.fr pour tout savoir sur les maladies, les vaccins et les recommandations vaccinales.

 

Sources :

Dr Elodie Duquenne
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